21 octobre, 2016

La légende d'Orval

La légende d'Orval

En cette période où je partage avec vous quelques recettes à base des excellents produits gaumais de l'abbaye Notre-Dame d'Orval, je ne pouvais décemment pas laisser passer l'occasion de vous conter la légende de ce site historique miraculeux !


Si vous connaissez un peu la Trappiste d'Orval vous n'avez pas pu ne pas remarquer le dessin qui orne étiquette et capsule… 

Si vous connaissez un peu la Trappiste d'Orval vous n'avez pas pu ne pas remarquer le dessin qui orne étiquette et capsule…

Ainsi donc voici son histoire telle qu'elle m'a été inspirée, entre autres, par l'ouvrage intitulé Trésor des légendes d'Ardennes de Frédéric Kiesel (1923-2007), poète, écrivain et journaliste du pays d'Arlon paru en 1988 aux éditions Duculot.

Au creux du paisible vallon boisé, entre les grasses prairies verdoyantes, les étangs aux reflets clairs et la source cristalline, celle-là même dont l'eau assure la qualité gustative de la bière d'aujourd'hui, le recueillement qui entoure l'abbaye d'Orval renferme un secret. 

Ce séculaire lieu de prières parle d'une paix qui n'est pas tout à fait de ce monde.


Ce séculaire lieu de prières parle d'une paix qui n'est pas tout à fait de ce monde.

En dépit de sa nature sauvage, la douceur quelque peu méditerranéenne du site, avait séduit les bénédictins calabrais qui y ont fondé l'abbaye en 1070 grâce à la générosité du comte Arnould de Chiny lequel leur octroya des terres prélevées sur son domaine. 

A peine quelques années plus tard, alors que le couvent ne comptait encore que quelques cellules rustiques entourant une chapelle, accablée par le deuil de son époux, Godefroid le Bossu, duc de Lorraine, la duchesse Mathilde de Toscane, italienne elle aussi, y trouva refuge.

Elle se sentait proche de ces moines dont l'origine lui rappelait sa petite enfance et dont elle partageait la langue maternelle. Alors qu'elle se ressourçait près de la fraîche fontaine d'eau pure voisine de la chapelle, y plongeant la main par une chaude après-midi estivale, son alliance glissa et se perdit dans l'onde. 


La fraîche fontaine d'eau pure voisine de la chapelle

Mortifiée, alors qu'elle adressait une prière à la Vierge Marie, une truite jaillit dans un éclair ensoleillé, l'anneau nuptial perdu dans la gueule… La légende raconte que Mathilde s'en saisit et s'exclama : 
"Oh ! Vraiment ! Ceci est un Val d'Or !" 

Entendue par un moine qui passait par là, cette exclamation serait à l'origine du nom du monastère et l'histoire, à celle de ses armoiries : jaillissant d'une onde azur, une truite portant dans sa gueule un anneau d'or.

Une truite portant dans sa gueule un anneau d'or



Plus d'histoires d'Orval ?
Sans oublier : Trésor des légendes d'Ardennes, Frédéric Kiesel, éd. Duculot, Gembloux, 1988 et, en bande-dessinée Orval, tomes 1&2, Jean-Claude Servais, éd. Dupuis, 2009 et 2010.

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